Le rêve de Jean-Guy Wallemme

Publié le par Cédric DECKER

 il était un des joueurs majeurs de la L1 il y a un peu plus d'une décennie (413 matches de championnat au plus haut niveau) avec un titre de champion avec Lens en 1998. A 40 ans, Jean-Guy Wallemme est l'entraîneur du Paris FC.
 Sa carrière de joueur est longue de seize saisons. Il l'a terminée là où il l'avait commencée en 1986, à Lens. Entre les deux, il a fait des détours par Coventry, Sochaux, St-Etienne où il a été entraîneur-joueur durant quelques mois (2000/2001).
 Il avait même été aux portes de l'équipe de France (six sélections espoirs), aurait mérité de porter le maillot bleu pour beaucoup d'observateurs.
 Entraîneur à plein temps depuis juin 2002, il a pas mal bourlingué : le RC Paris, le FC Rouen, le KSK Renaix (Belgique) et l'US Roye l'ont accueilli.
 Depuis le début de cette saison, il s'est engagé au Paris FC où il essaye de construire. « Notre priorité, c'est le championnat. La Coupe de France, elle, appartient vraiment aux joueurs. C'est leur histoire. Ce que je souhaite, c'est qu'elle leur apporte un plus mental sans leur retirer du physique pour le championnat », semble sourire ce Nordiste bon teint.
 
Actuelle 7e du National, son équipe reste sur une bonne performance avec une à Créteil (2-1). « J'espère qu'on va vraiment décoller désormais. »
 
Ce dimanche, c'est pourtant vers St-Louis et la Coupe de France que son visage se tourne. « Elle reste magique pour moi. Et puis, même si le championnat reste mon objectif, je sais que la Coupe de France a un plus grand impact sur les gens. Je suis au courant des résultats de notre adversaire depuis le tirage. La DH alsacienne, à mes yeux, est du même niveau que celle de la région parisienne. Nous savons que ça va être compliqué. J'ai déjà prévenu mes joueurs. Il faudra avoir le même degré de motivation que les Alsaciens. »
 Son avantage, il le sait, est énorme. « En plus, j'ai des joueurs qui ont souvent été dans le rôle du petit. Ça, c'est la magie de la Coupe de France. Elle permet à des joueurs des petites divisions de s'étalonner par rapport à des pros. Je reste méfiant. On est tous, au moins une ou deux fois, passé au travers de ce genre de match dans sa carrière. »

 

« Le jour où on ne  rêve plus, on meurt »

 

 Lui, Jean-Guy Wallemme aurait pu en être un héros. C'était en 1998 à quelques semaines de la Coupe du monde. « J'avais disputé la finale contre le PSG. C'est la première fois qu'elle se disputait au Stade de France. Il y avait 80 000 spectateurs dont 40 000 Lensois. On s'était laissé impressionner. Il y avait de quoi... On avait perdu 2-1. Ça reste une grosse déception. La Coupe de France a un parfum particulier. Pour les joueurs, pour les supporters. Elle peut te rendre populaire sur un seul match, sur une aventure.»
 Une déception gommée en partie une semaine plus tard par l'obtention du titre de champion de France du RC Lens.
 Près de 10 ans plus tard, Jean-Guy Wallemme espère un jour brandir cette Coupe. « J'en rêve encore. Pourquoi pas avec le Paris FC ?, rigole-t-il. Une fois, un comédien a dit : Le jour où on ne rêve plus, on meurt. » Attention, Jean-Guy Wallemme et ses joueurs ont prévu de vivre jusqu'à dimanche soir, au moins.

 

 

 

 

 

 

 

Publié dans L'actualité

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