LA DH LE RETOUR

Publié le par Cédric DECKER

Positions à défendre

En Division d’Honneur, si le championnat n’est pas décanté, loin s’en faut, en tête, les situations se crispent désormais en bas de classement où Eckbolsheim, Geispolsheim ou Brunstatt sont mal en point et doivent compter sur un demi-miracle pour s’en sortir. Par contre, la situation est bien plus trouble dès lors qu’on jette un regard averti sur le haut du classement où Colmar2 et Schiltigheim2 sont en bonne posture, sans qu’aucune de ces deux équipes ne paraissent sérieusement en position de prétendre aux deux premières places. Colmar parce que les Verts haut-rhinois ne pourront pas accéder au CFA2, Schiltigheim parce que la situation de l’équipe fanion reste très incertaine en CFA et que la stratégie du club n’envisage pas l’accession de l’équipe réserve en championnat de France. Dès lors, la course demeure très ouverte pour tout le monde. Mulhouse2, St-Louis, Sarre-Union se verraient bien aller taquiner Obernai, pour l’instant l’équipe la mieux placée. L’équipe de Franco Vignola entamera sa série de douze matchs vers le sommet en allant défier Illhaeusern, si le temps le permet. Un vrai test pour une équipe qui a besoin de retrouver sa dynamique du début de saison et moins celle de la fin des matchs aller où les Obernois ont semblé un peu plus émoussés.
 
Rendez-vous dans trois semaines »


A Sarre-Union, la période des fêtes a été assez courte.

Mohamed Ouadah, l’entraîneur, a imprimé un sacré rythme à ses joueurs pour lesquels le terme même de « pause » prête à sourire. « Au total, nous aurons fait dix-sept séances d’entraînement et sept matchs amicaux », indique le coach d’Alsace Bossue. Un vrai parcours du combattant dont l’objectif est bien d’être prêt le jour « J ». « Je reconnais que la préparation a été assez dure. Mais, tous les joueurs ont été concernés, concentrés sur l’objectif ». Il faut dire que Sarre-Union court encore pas mal de lièvre. L’équipe réserve est encore dans la course pour l’une des deux premières places en Excellence et l’équipe fanion n’a pas encore, loin s’en faut, abandonner d’en faire de même en Division d’Honneur, malgré une phase aller en dents de scie et parfois tumultueuse. Garofalo, mais aussi deux recrues, Kermaoui et Mattiuzo, ont quitté le club, remplacés par le seul Gérald Gonzales, revenu au bercail après quelques mois passés à Schiltigheim.

Finalement, en dehors du défenseur central Ait Kaci, c’est quasiment l’équipe de la saison dernière qui part à l’assaut de la phase retour. « Sauf que je récupère un David Hatstadt en forme et, surtout, un Joseph Di Maria, pas loin de son meilleur niveau », précise Momo Ouadah qui compte beaucoup sur l’ancien meneur de jeu de L’Hôpital et de Sarreguemines pour relancer son équipe. Après une préparation longue et dense, « mes joueurs ont faim de compétition », souligne Ouadah qui ne masque pas son objectif comptable. « Nous avons trois gros matchs pour démarrer avec la réception de Colmar, le déplacement à St-Louis et la venue d’Obernai. Si nous sommes revenus à trois ou quatre points du premier après ces matchs. Tout restera possible. Je vous donne rendez-vous dans trois semaines ».

Car, c’est clair, avec encore sans doute dans un coin du rétroviseur l’échec des barrages d’accession de l’an dernier et le match dramatique de St-Dizier, les joueurs de Sarre-Union jouent la première place. Pour l’instant du moins.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
« Rester humble »


Vincent Rychen, l’expérimenté défenseur ludovicien, évoque la phase retour avec une réelle modestie.

Certes, son FC St-Louis, il le sait, est très loin des espoirs formulés en début de saison. L’équipe de Cédric Decker, il est vrai pas mal chamboulée à l’intersaison, n’a jamais trouvé la bonne carburation. En particulier dans le domaine offensif où, malgré le retour de Ponelle, St-Louis a plutôt montré ses limites. Avec 16 buts inscrits en 14 matchs, les Frontaliers ont seulement fait mieux que les trois relégables actuels, et presque deux fois moins bien que le leader obernois. A l’inverse, St-Louis affiche une réelle stabilité défensive avec une 5e place dans ce classement particulier. « Notre objectif prioritaire sera de retrouver de la sérénité », explique Rychen. Il faut dire que la dernière ligne droite des Frontaliers (deux défaites et deux nuls lors des quatre derniers matchs), a rendu plutôt morose les fêtes de fin d’année. Marcello, attaquant venu de Gueugnon cet été, est reparti et a été remplacé par un autre élément de la filière de Saône-et-Loire, Benoît Pépin. « Ce n’est pas facile pour ces jeunes qui arrive d’un centre de formation », reconnaît Vincent Rychen qui n’est pas loin de penser que son équipe est peut-être finalement à sa place. « Sur les matchs aller, on a manqué d’équilibre dans l’équipe. Je pense qu’il faut nous développions un esprit un peu plus offensif, en restant humbles ». Et la visite chez les voisins de Brunstatt ressemblera à un vrai rendez-vous test pour les Frontaliers de Decker. St-Louis, à l’aller, avait été surpris à domicile par un promu fougueux et sans complexe. « C’est vrai que nous avons une vraie revanche à prendre par rapport à ce match. A l’aller, nous avions raté des occasions à la pelle, avant de nous faire surprendre.

Pour moi, c’est clair. On va à Brunstatt pour gagner »
. Et, sans doute, pour se relancer.

L’ancien attaquant du FCM revient à la compétition, avec le maillot de Brunstatt qu’il va tenter de maintenir en Division d’Honneur. Deux paris pour le prix d’un.
Voilà presque deux ans que Mohamed Benlaredj n’a plus joué un match officiel. Autant dire que la perspective de revoir l’ancien attaquant du FC Mulhouse, face à St-Louis, dimanche, constitue déjà en soi un événement. A 28 ans, Mohamed Benlaredj va tenter un come-back qui prend la forme d’un pari un peu gonflé. Si les parcours des footballeurs de talent est parfois sinueux, celui de Benlaredj ressemble à un jeu de piste sans grande logique. Sa carrière entamée en National avec le FC Mulhouse en 1998-99 a connu des hauts et des bas. « Le club a déposé le bilan alors que j’allais pouvoir signer mon premier
contrat »
, se souvient le buteur. Un peu plus tard, il tente sa chance en Ecosse, mais quitte le Nord de la péninsule britannique au bout de trois mois. « C’est mon grand regret. En Ecosse, le foot c’était tout. J’avais deux ans de contrat, mais j’ai choisi de résilier pour aller à Pau, en National ». Un peu plus tard, on le retrouve à Mâcon, en CFA2, là encore buteur. En 2004, retour à Mulhouse. Puis, le néant ou presque. « J’ai d’abord eu une fracture de la malléole, puis de gros soucis de santé qui m’ont empêché de jouer ».

A court terme

Mohamed Benlaredj le sait, il ne sera pas forcément prêt d’entrée de jeu, même s’il espère être aligné face à St-Louis, ce week-end. « Je veux donner le maximum et aider à sauver le club ». Et l’ancien buteur mulhousien connaît les attentes du club brunstattois qui s’est donné les moyens de croire encore au maintien. Outre Benlaredj, Brunstatt a changé de gardien, avec l’arrivée de Guillaume Albarran, ancien pensionnaire du centre de formation des Girondins de Bordeaux. Lionel Sommer est venu de Burnhaupt pour densifier le milieu de terrain où il devrait jouer aux côtés de Sylvain Moukassa. Cet ancien de Thaon-les-Vosges en CFA2 a été international congolais et disputé deux matchs des qualifications pour le dernier Mondial. Enfin, Gaël Navarro, un jeune attaquant venu de Nice, fait également partie des recrues. « Tous ces garçons se sont bien intégrés et je pense que chacun est conscient des enjeux », explique Hakim Aibèche, l’entraîneur qui sait qu’il va devoir jongler avec son effectif. Brunstatt ne peut aligner que quatre joueurs mutés mais en compte neuf au total. Outre les derniers arrivés, Virgile Agbessi, Romain Meyer, Achache ou Jo Pellerin espèrent eux aussi du temps de jeu. « Si on s’en sort, ce sera tous ensemble. Je veux y croire.

Publié dans L'actualité

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